VERSALLES (FRANCE), 10 Mar. (Maroc-Actu) –
Le président français Emmanuel Macron a défendu jeudi le maintien des canaux de dialogue ouverts avec le Kremlin pour rechercher une « solution diplomatique » afin de mettre fin à l’invasion russe en Ukraine, tout en admettant que pour l’instant les conditions exigées par le régime de Vladimir Poutine « ne sont pas acceptables » et en excluant la possibilité d’un cessez-le-feu à court terme.
« Quand je regarde les faits, les faits sont ce qu’ils sont : La Russie a décidé de lancer une guerre, la Russie bombarde, bombarde même des civils, les négociations ne sont pas prêtes à être conclues », a-t-il déclaré aux journalistes à son arrivée à la réunion informelle des dirigeants européens à Versailles, en France.
Néanmoins, M. Macron, qui s’est entretenu jeudi avec M. Poutine lors d’une conversation à laquelle le chancelier allemand Olaf Scholz a également participé, a assuré qu’il restait « engagé » à maintenir les discussions en vue d’une solution diplomatique qui, a-t-il prévenu, ne peut être décidée que par la Russie et l’Ukraine, même si d’autres acteurs peuvent tenter de se joindre aux efforts.
C’est pourquoi il a insisté pour « essayer quelque chose qui semble irréaliste » mais qu’il considère comme la meilleure option pour aller de l’avant : « le cessez-le-feu et la négociation ». Le dirigeant français a précisé qu’il ne voyait pas de cessez-le-feu possible « dans les prochaines heures », même s’il a l’intention de reparler à Poutine dans les prochains jours et de continuer à soutenir cette voie.
« Je suis sans aucun doute une personne optimiste, mais j’essaie aussi d’être réaliste », a-t-il déclaré, avant de souligner qu’il avait été en contact avec le dirigeant russe jusqu’à la dernière minute avant qu’il ne lance l’offensive contre l’Ukraine, et qu’il était resté en contact avec lui par la suite.
« Je dois dire qu’aujourd’hui les conditions mises sur la table ne sont acceptables pour personne », a-t-il répété, à propos des exigences du Kremlin en échange de l’arrêt des attaques, tout en se demandant si Poutine serait prêt à un moment donné à « se réengager, de manière honnête » dans des négociations pour trouver une solution.