La Commission européenne évite de fixer des délais et ira « aussi vite que les circonstances difficiles le permettent ».
Marrakech/BRUXELLES, 18 mars. (Maroc-Actu) –
Le président ukrainien, Volodimir Zelenski, a assuré que la Commission européenne élaborera dans « quelques mois » l’avis qui marquera les possibilités d’adhésion de l’Ukraine à l’UE, après s’être entretenu avec la chef de l’exécutif communautaire, Ursula Von der Leyen.
Il s’agissait d’une conversation « substantielle », selon les termes de M. Zelenski, qui est convaincu que Kiev et Bruxelles avanceront « ensemble » dans ce qu’il considère comme un « objectif stratégique ».
Le 1er mars, le dirigeant ukrainien a présenté une demande officielle d’adhésion à l’UE, lançant ainsi un processus complexe dans lequel il appartient désormais à la Commission européenne de rédiger un rapport. Les chefs d’État et de gouvernement ont déjà exclu une adhésion expresse, comme le demandait M. Zelenski.
Mme Von der Leyen a déclaré sur Twitter que « le chemin européen de l’Ukraine a commencé ». « Des moments comme celui-ci exigent une vision, de la fermeté et de l’endurance pour franchir une étape difficile après l’autre », a-t-elle déclaré, sans fixer d’échéance.
Les sources de la Commission consultées par Europa Press ont souligné qu' »il n’y a pas de calendrier fixe » pour la poursuite du processus, bien qu’elles aient réitéré leur souhait qu’il soit « aussi rapide que le permettent les circonstances difficiles actuelles », marquées par l’offensive militaire russe en Ukraine.
Les traités ne fixent pas non plus de calendrier pour les adhésions, qui prennent généralement des années. Dans les cas précédents, la première phase a déjà pris plus d’un an, et, par exemple, l’avis de la Commission dans le cas de la Bosnie a pris deux ans et demi.
Les contacts entre le gouvernement ukrainien et les hauts fonctionnaires de l’UE sont constants. Vendredi, le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dimitro Kuleba, et le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, se sont également entretenus. Selon M. Kuleba, ils ont discuté des sanctions à l’encontre de la Russie et ont convenu que la pression devait se poursuivre « pour mettre fin à la barbarie russe ».