Le Conseil supérieur des comptes a rendu mercredi, avant-hier, son rapport relatif à l’audit des comptes des partis politiques et à l’examen de la validité de leurs dépenses avec la redevance de soutien public pour l’année 2022 qui leur a été accordée pour contribuer à couvrir les dépenses de leur gestion, les dépenses d’organisation de leurs conférences nationales régulières et les dépenses résultant des tâches, études et recherches financées par le soutien supplémentaire qui a été accordé entre les mois de. septembre et novembre de l’année 2022, dans le cadre des missions et pouvoirs attribués au Conseil par la Constitution du Royaume (article 147), la loi organique relative aux partis politiques (article 44) et la loi relative au code des Tribunaux financiers ( Article 3).
Une déclaration au Conseil indique qu’un rapport détaillé a été établi sur les résultats de l’audit et de l’examen susvisé, après mise en œuvre de la procédure de confrontation avec les parties concernées avec les observations enregistrées, divisé en deux parties dont la première partie présente les les résultats généraux des opérations d’audit et d’examen qui ont concerné toutes les ressources et dépenses des partis, y compris celles liées à leurs propres ressources, en suivant les processus de restitution des montants de l’aide publique et en comptant les montants qui doivent être restitués, ainsi qu’en évaluant leur situation financière et la gestion comptable.
Cette partie comprenait, selon la même source, les résultats de l’audit des comptes des partis politiques et de l’examen de la validité de leurs dépenses au titre de l’aide publique dans son exhaustivité, y compris l’aide annuelle complémentaire destinée à couvrir les dépenses résultant de missions, d’études et de recherches (titres un et deux), et, à titre exceptionnel, un titre spécial a été choisi et ajouté. Pour que ce dernier (le troisième titre) détaille les résultats de l’audit et de l’examen qui lui sont liés, étant donné qu’il a été soumis pour la première fois à un examen par le Conseil après son octroi aux partis politiques au cours du dernier semestre de l’année. 2022. Quant à la deuxième partie du rapport, elle présente les résultats de l’audit de chaque parti politique ayant soumis son compte au Conseil pour l’année. Finances 2022.
Le rapport du Conseil supérieur des comptes a relevé que les ressources des partis politiques ayant soumis leurs comptes (29 partis sur 34) s’élèvent au total à 152,97 millions de dirhams, répartis entre l’aide publique à raison de 53% (81,17 millions de dirhams ) et les ressources personnelles à un taux de 47 pour cent. Cent (71,79 millions de dirhams), soit une baisse de 22% résultant de la baisse des droits d’engagement et des cotisations, par rapport à l’année 2021 qui a connu les élections électorales (92,60 millions de dirhams).
Le rapport du Conseil indique que le soutien public se répartissait entre la contribution de l’État pour couvrir les dépenses de gestion au profit de 18 partis (73,92 pour cent), le soutien alloué pour couvrir les dépenses engagées pour des tâches, études et recherches au profit de sept partis (24,76 pour cent). ), ainsi que l’aide allouée pour couvrir les dépenses. L’organisation régulière de conférences nationales pour trois partis (1,04%), outre l’appui alloué pour encourager la représentation des femmes au profit d’un parti (0,28%), enregistrant une augmentation de 38% par rapport à 2021 (58,81 millions de dirhams hors contribution de l’Etat). au Financement des campagnes électorales), ajoutant que l’aide allouée pour couvrir les dépenses de gestion n’a pas été versée à 16 partis parce qu’ils ne remplissaient pas une ou plusieurs des conditions légales requises.
Dans le même contexte, les dépenses autorisées à être dépensées dans les comptes soumis par les vingt-neuf partis se sont élevées au total à 130,65 millions de dirhams, contre 123,37 millions de dirhams au cours de l’année 2021 (hors dépenses de campagne électorale). Ces dépenses ont été réparties entre les frais de gestion (69 pour cent), l’organisation régulière de conférences nationales (15 pour cent), les dépenses engagées pour les tâches, études et recherches (11 pour cent) et les frais d’acquisition d’immobilisations (5 pour cent), selon le rapport.
Concernant la restitution des montants de soutiens injustifiés au Trésor, le Conseil a constaté les efforts déployés par les partis politiques en ce sens, puisque 22 partis, au 28 février 2024, ont restitué au Trésor des montants de soutien d’un montant de 37,48 millions de dirhams, liés à la la contribution de l’État au financement des campagnes électorales des partis. A l’aide des élections précédentes (32,35 millions de dirhams), en contribuant à couvrir les dépenses de gestion (1,78 millions de dirhams), et en contribuant à couvrir les dépenses résultant des travaux, études et recherches (3,35 millions de dirhams), au cours des années 2021 (7,53 millions de dirhams). millions de dirhams). ), 2022 (19 millions de dirhams), 2023 (8,06 millions de dirhams) et 2024 (2,89 millions de dirhams d’un seul parti).
Par ailleurs, le Conseil a constaté qu’à la date du 28 février 2024, 18 partis n’avaient pas encore restitué au Trésor public des montants de soutien d’un montant d’environ 26,31 millions de dirhams, liés à des montants indus (839.813,09 dirhams), ou n’avaient pas été utilisés. ou ont été utilisés à des fins autres que celles prévues. Accordés à ce titre (7,58 millions de dirhams), ou dépenses dont le décaissement n’a pas été justifié par les pièces justificatives prévues par les lois et règlements en la matière (17,90 millions de dirhams).
Concernant la présentation des comptes annuels, 29 des 34 partis ont soumis leurs comptes annuels, dont 26 comptes à travers la plateforme numérique que le Conseil a mise à la disposition des partis politiques pour faciliter le processus de présentation des comptes, selon le rapport, qui a constaté que 21 partis ont respecté le délai légal pour la présentation de ces comptes. Contre huit partis hors délai légal, tandis que cinq partis n’ont pas soumis leurs comptes au Conseil.
Le Conseil a également noté que 25 des 29 partis ont soumis des comptes attestés exacts par un expert comptable inscrit à l’Ordre des Comptables, dont 20 comptes attestés exacts sans réserve et cinq comptes avec réserve, contre 28 partis au cours de l’année 2021. , tandis que quatre partis ont soumis leurs comptes annuels sans les soumettre. Le rapport de l’expert comptable pour en certifier l’exactitude.
Concernant les dépenses justificatives avec pièces justificatives légales, le rapport a enregistré des déficiences au niveau du niveau de prise en charge pour 26 pour cent des dépenses totales autorisées à être décaissées, dont 14 pour cent liées aux dépenses de gestion et 12 pour cent aux dépenses liées à l’appui annuel supplémentaire pour couvrir les dépenses engagées. des tâches, études et recherches, indiquant, à cet égard, que le total des dépenses de gestion pour lesquelles le Conseil a enregistré des déficits s’élève à environ 18,71 millions de dirhams, soit plus de 14 pour cent du total des dépenses autorisées à être déboursées (130,65 millions de dirhams), enregistrant ainsi une augmentation notable par rapport à ceux liés à En 2021 (4%).
Le rapport du Conseil supérieur des comptes indique que ces manquements ont touché 24 partis sur 29, répartis entre les dépenses non étayées par des documents justificatifs légaux (13 pour cent du total des dépenses déclarées par les partis) et les dépenses justifiées par des preuves insuffisantes. documents ou étiquetés de manière incorrecte. Le nom du parti (1 pour cent), soulignant que cette situation est principalement due à la non-fourniture de certains des documents stipulés dans la liste des documents et documents prouvant les dépenses des partis politiques en vigueur après les changements dont ils ont été témoins à partir du à compter du 7 octobre 2021, notamment en ce qui concerne la justification des salaires et indemnisations des salariés, ainsi que les dépenses liées à la location du siège social.
Le rapport précise que s’agissant du recours à l’aide annuelle complémentaire destinée à couvrir les dépenses engagées pour les travaux, études et recherches, accordée à sept partis politiques sur la base de leurs demandes (20,10 millions de dirhams), suite aux excuses contenues dans les observations du Conseil, adressée Aux responsables nationaux des partis politiques concernés, quatre partis sur sept ont reversé au trésor public 3,35 millions de dirhams de montants de soutien non utilisés, soit l’équivalent de 17% du soutien annuel supplémentaire total au titre de l’année 2022.
Le Conseil a expliqué que les sommes restituées ont été réparties entre deux partis qui ont restitué une partie des montants totaux du soutien supplémentaire qui leur a été accordé (597.122,68 dirhams) et deux autres partis qui ont restitué le montant total du soutien qui leur a été accordé (2,75 millions de dirhams) car ils n’ont pas pu le dépenser avant fin 2022.
Le Conseil a également constaté des déficiences dans le niveau de soutien aux dépenses autorisées à être déboursées par cinq partis munis de pièces justificatives légales, s’élevant à 15,64 millions de dirhams, soit environ 12% des dépenses totales (130,65 millions de dirhams).
A noter que si les montants engagés au titre des contrats et conventions conclus dans le cadre du soutien annuel supplémentaire pour l’année 2022 ne sont pas décaissés, ils s’ajouteront aux montants non utilisés qui devront être restitués, selon le rapport.
Le Conseil a formulé plusieurs recommandations afin d’améliorer le cadre réglementaire lié au soutien annuel supplémentaire destiné à couvrir les dépenses engagées pour les tâches, les études et la recherche.
Sur la base des observations enregistrées et afin d’améliorer la qualité de la gestion financière et comptable des partis politiques, le rapport comprend un ensemble de recommandations adressées aux partis politiques et aux autorités gouvernementales compétentes.
Marrakech, 2024-02-29 18:45:06 (Maroc-Actu) –