Marrakech, 12 févr. (Maroc-Actu) –
Le ministère russe des Affaires étrangères a accusé Washington de mener une « campagne de désinformation à grande échelle » concernant une éventuelle invasion russe en Ukraine, quelques heures seulement après un appel téléphonique entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine.
« À la fin de 2021 et au début de 2022, l’espace d’information mondial a été confronté à une campagne médiatique sans précédent par son ampleur et sa sophistication, visant à convaincre la communauté mondiale que la Fédération de Russie prépare une invasion du territoire de l’Ukraine », a-t-il souligné dans un communiqué, comme le rapporte le diffuseur américain CNN.
L’ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoli Antonov, a maintenu la même ligne et a déclaré que les déclarations du conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, étaient une réponse à « la volonté de l’administration de maximiser le niveau de la campagne de propagande » contre la Russie, selon l’agence de presse russe TASS.
« Les commentaires des politiciens selon lesquels la Russie va « attaquer » l’Ukraine pendant ou après les Jeux olympiques ne sont étayés par aucune preuve. Washington continue tout simplement à « faire des folies » sur la base de certains renseignements, dont les détails ne sont pas donnés », a souligné M. Antonov, comme le rapporte un message sur le compte Facebook de l’ambassade de Russie.
« Même les observateurs locaux soulignent que la confiance des citoyens américains dans ces déclarations de vote a fortement diminué », a-t-il ajouté.
M. Antonov faisait notamment référence aux commentaires dans lesquels M. Sullivan et d’autres hauts responsables américains, tels que le secrétaire d’État américain Antony Blinken, reconnaissent que la Russie procédera à une invasion de l’Ukraine « à tout moment », y compris pendant les Jeux olympiques d’hiver qui se déroulent actuellement à Pékin.
M. Sullivan a également exhorté les résidents américains à quitter Kiev dans les prochaines 48 heures face à d’éventuelles attaques à la frontière russe, mais a souligné que « le président Poutine n’a pas pris de décision finale ».