Selon M. Lavrov, Moscou enverra aujourd’hui aux États-Unis sa réponse aux contre-propositions en matière de sécurité.
Marrakech, 17 févr. (Maroc-Actu) –
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné jeudi que la situation concernant une augmentation de la tension à la frontière avec l’Ukraine « se déroule dans l’esprit » des États-Unis et de leurs alliés et a nié qu’elle soit réelle sur le terrain.
« Toute cette situation ne se passe pas sur le territoire de la Russie, elle se passe dans les esprits et les médias, avant tout aux États-Unis et au Royaume-Uni », a déclaré M. Lavrov lors d’une rencontre avec son homologue italien Luigi Di Maio.
« Toutes les questions sur la manière de résoudre ce qu’ils appellent l’escalade, vous devriez les poser », a-t-il souligné, avant d’accuser également le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, d’amplifier les craintes à ce sujet, selon l’agence de presse russe Sputnik.
Il a également déclaré que Moscou enverra jeudi sa réponse aux États-Unis sur les contre-propositions présentées par Washington sur les questions de sécurité européenne. « Nous sommes en train de finaliser l’analyse de la réponse américaine », a-t-il déclaré.
M. Lavrov a également expliqué que la lettre sera rendue publique après son envoi. « Nous pensons que cela est nécessaire pour que la société civile de nos pays sache ce qui se passe », a-t-il déclaré. « Sinon, si le secret est maintenu, comme le préfèrent Washington et Bruxelles, l’opinion publique sera inondée de mensonges et de propagande grossière qui saturent aujourd’hui l’espace d’information », a-t-il déclaré.
Ces derniers jours, la Russie a annoncé le retrait de ses forces de la zone frontalière avec l’Ukraine, y compris la péninsule de Crimée, bien que les États-Unis se soient montrés sceptiques. En fait, un haut responsable américain a déclaré mercredi que le nombre de soldats avait augmenté de 7 000 au cours des derniers jours.
Les tensions autour de l’Ukraine ont été exacerbées ces derniers mois par le déploiement de troupes russes le long de la frontière du pays, que la communauté internationale a considéré comme une possible préparation à une « invasion ». La Russie a rejeté ces accusations et a accusé l’OTAN d’accroître son activité militaire dans la région.