BRUXELLES, 18 févr. (Maroc-Actu) –
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a minimisé l’importance du fait que le président américain, Joe Biden, ne l’inclut pas dans les contacts qu’il a avec plusieurs dirigeants européens sur l’Ukraine et n’a pas voulu « faire avancer les choses » sur la possibilité que l’Espagne fournisse un soutien en armes à ce pays.
Lors d’une conférence de presse à Bruxelles à l’issue du sommet UE-Afrique, il n’a pas voulu commenter les raisons pour lesquelles Biden ne l’a pas inclus pour la troisième fois dans ces contacts, auxquels participent, outre le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, les chefs de gouvernement du Canada, de l’Italie, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, ainsi que les présidents de la France, de la Pologne et de la Roumanie.
Le Premier ministre a choisi de souligner que l’Espagne est l’un des cinq pays de l’UE qui conçoit le paquet de sanctions « hypothétiques » qui seraient appliquées dans le cas où, « nous espérons que cela n’arrivera pas, il y aurait un conflit militaire ».
À cet égard, il a assuré qu’il est « en contact permanent avec les institutions européennes lorsqu’il s’agit de répondre et de partager des informations » sur les contacts qui sont entretenus avec le reste du pays, y compris les États-Unis. « Nous collaborons avec eux, je n’ai rien de plus à dire », a-t-il conclu.
Par ailleurs, à la question de savoir si l’Espagne pourrait suivre les traces d’autres pays qui ont choisi d’envoyer des armes et d’autres matériels militaires à l’Ukraine, M. Sánchez a répondu que « nous sommes actuellement engagés dans la diplomatie, dans la désescalade, dans la dissuasion, et nous ne devons donc pas anticiper de nouveaux développements ».
Il a également souligné que, lors de la réunion extraordinaire tenue par les dirigeants européens jeudi, ceux-ci ont réaffirmé leur unité et « leur engagement ferme en faveur de la voie diplomatique pour désamorcer la tension », tout en réitérant leur « soutien total à l’Ukraine dans cette période difficile qu’elle traverse ».
Il n’a pas voulu avancer de « scénarios » sur ce que l’Espagne ferait si la Russie envahissait finalement l’Ukraine et que le conflit éclatait. « Espérons que cela ne se produise pas », a-t-il déclaré, rappelant que l’UE et les États-Unis préparent une « réponse énergique » si cela se produit.