Marrakech, 5 Mar. (Maroc-Actu) –
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré vendredi soir que « l’opération militaire spéciale » ne vise pas à diviser le territoire ukrainien en plusieurs parties », mais que la Russie s’efforce « d’assurer les garanties de sa propre sécurité ».
« Après le coup d’État de 2014, l’Ukraine est devenue soumise à l’influence de l’idéologie nazie (…) Nous voulons la libérer de cette idéologie. En outre, la présence des infrastructures de l’OTAN en Ukraine a augmenté, ce qui menace directement la sécurité de la Russie », a-t-il expliqué dans une interview accordée à Sky News Arabia.
Le porte-parole du Kremlin a déclaré que Moscou tentait de « désarmer Kiev » et de faire en sorte que « l’équilibre dans la sphère de la sécurité en Europe ait changé » et que les États membres de l’OTAN ne fournissent plus d’armes à l’Ukraine, rapporte l’agence de presse russe TASS.
Dans le même temps, Peskov a rappelé que la Russie, ayant reconnu l’indépendance des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk et établi des relations diplomatiques avec elles, « a des obligations envers elles, y compris dans le domaine de la sécurité ».
En ce qui concerne l’attaque russe contre la centrale nucléaire de Zaporiyia, M. Peskov a souligné que « celle-ci n’a été ni attaquée ni endommagée », mais qu’il s’agissait d’une « provocation » de la part de « nationalistes et d’extrémistes ukrainiens », qui « ont mené une attaque contre les forces armées russes ». Il a ajouté que « la situation est sous contrôle et qu’il n’y a aucune menace pour la sécurité ».
NOUVELLES NÉGOCIATIONS
« Nous attendons avec impatience le troisième cycle de négociations en cours au Belarus avec les autorités ukrainiennes. Et nous espérons que l’Ukraine écoutera la position et les préoccupations de la Russie, ce qui, en particulier, est nécessaire pour arrêter l’opération militaire », a-t-il souligné.
Commentant la réaction des pays occidentaux aux actions de la Russie, M. Peskov a noté que Moscou « est prête », car « elle fait face à de tels comportements depuis longtemps, y compris la pression des sanctions contre la Fédération de Russie ».
Le porte-parole du Kremlin a donc souligné que « la Russie a toujours été en faveur d’une solution diplomatique » avec les pays de l’OTAN, notamment pour « assurer les garanties de la non-expansion de l’Alliance de l’Atlantique Nord à l’est ».
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi que le troisième cycle de négociations entre la Russie et l’Ukraine aura lieu ce week-end, lors d’une conversation avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
Des délégations russes et ukrainiennes se sont rencontrées jeudi au Belarus pour la deuxième fois depuis le début du conflit. Les parties ont convenu de mettre en place des couloirs humanitaires pour permettre le passage de nourriture et de médicaments et de se revoir « bientôt ».
Le conseiller présidentiel ukrainien Mikhail Podoliak a déclaré lors d’une conférence de presse à Lviv, expliquant que les pourparlers auront lieu au Belarus « parce que la partie russe renonce à tout autre pays médiateur ».