KIEV, 9 Mar. (DPA/EP) –
Des milliers de civils ont été évacués avec succès dans la ville de Sumy, au nord-est de l’Ukraine, où quelques heures plus tôt, au moins 21 personnes, dont deux enfants, ont été tuées dans des frappes aériennes russes sur des zones résidentielles et après plusieurs tentatives infructueuses de corridors humanitaires.
Quelques heures avant la réussite de ce premier corridor humanitaire depuis le début de l’invasion russe, le chef de l’administration régionale de Sumy, Dimitro Zhivitskiien, a déclaré sur Facebook que « dans certaines localités, des bâtiments résidentiels ont été bombardés ».
Selon le chef adjoint du bureau du président ukrainien, Kirilo Timoshenko, 61 bus au total ont quitté Sumy pour Poltava mardi, et parmi les passagers se trouvaient environ 1 100 étudiants étrangers.
Environ 5 000 Ukrainiens et quelque 1 700 étudiants étrangers ont été mis en sécurité mardi, a souligné le vice-premier ministre Irina Vereshchuk, comme le rapporte l’agence de presse ukrainienne Unian.
Les voies d’évasion menaient à des villes telles que Poltava, dans le centre de l’Ukraine, Lviv, à l’ouest, et les pays voisins de l’UE. Sumy n’est qu’à une trentaine de kilomètres de la frontière russe. Depuis plusieurs jours, la ville est attaquée par les troupes russes.
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères à Kiev a partagé une vidéo montrant des civils avec des bagages assis dans des minibus remplis de bouteilles d’eau. Des voitures ont rejoint le convoi.
L’armée russe a imposé un cessez-le-feu mardi et a ouvert des « couloirs humanitaires » dans cinq villes. Il s’agit notamment de la capitale Kiev, des grandes villes de Tchernigov et Kharkov, de Sumy et de la ville portuaire de Mariupol, particulièrement assiégée.
Pour d’autres villes encerclées comme Mariupol ou Volnovaja, dans l’est de l’Ukraine, plusieurs tentatives d’établir un « couloir vert » ont échoué ces derniers jours. Les deux parties se sont accusées mutuellement de ne pas respecter le cessez-le-feu.
La situation à Mariupol est considérée comme particulièrement critique treize jours après le début de l’invasion. Selon la Croix-Rouge, 200 000 personnes sont toujours bloquées dans la ville en attendant d’échapper aux bombes.
Un cessez-le-feu devrait entrer en vigueur mercredi à 7 heures (heure internationale GMT), a confirmé le général Mikhail Mizintsev, colonel du ministère de la Défense.