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Volkswagen va doubler ses ventes de produits électriques pour atteindre 900 000 unités d’ici 2022

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Les comptes annuels de l’entreprise font apparaître 750,8 millions de dollars d’éléments liés à l’affaire du diesel.

WOLFSBURG (ALLEMAGNE), 15 mars. (Maroc-Actu) –

Le groupe Volkswagen s’attend à ce que ses immatriculations de véhicules électriques se situent entre 800 000 et 900 000 unités dans le monde cette année, ce qui représenterait une augmentation de 99 % par rapport aux 452 900 électriques qu’il a vendues en 2021.

Cela a été confirmé lors de la présentation des résultats annuels du consortium par le président du conseil d’administration du groupe, Herbert Diess, qui a souligné que la marque Volkswagen offre une gamme de produits « plus large que celle de tout autre concurrent ».

À cet égard, la firme propose des variantes électriques pour tous les modèles à combustion : l’ID.3 comme alternative électrique à la Golf ou l’ID.4 au Tiguan. À partir de 2023, l’Aero B4 deviendra l’alternative électrique de la Passat.

Pour l’instant, tous les véhicules électriques du groupe sont basés sur la plateforme MEB. Toutefois, le groupe a confirmé que le premier modèle de la marque Volkswagen à être basé sur la nouvelle plateforme SSP s’appellera Trinity et sera fabriqué à Wolfsburg, grâce à un processus de production nécessitant un investissement de 2 milliards d’euros.

L’entreprise a également déclaré qu’elle allait investir 800 millions d’euros dans un nouveau centre de R&D à Wolfsburg, qui sera construit pour le développement de la plateforme SSP, grâce à laquelle la mobilité autonome et électrique sera promue.

ÉLECTRIFICATION PAR MARCHÉ EN 2021

Comme l’ont expliqué le chef du groupe automobile allemand et le directeur financier de l’entreprise, Arno Antlitz, le groupe atteindra une part de marché de 25 % dans les véhicules électriques en Europe d’ici 2021.

Six modèles électriques de trois marques sont produits à l’usine de Zwickau et des capacités de production supplémentaires seront ajoutées avec la conversion des usines de Hanovre et d’Emden.

Aux États-Unis, le groupe occupe la deuxième place avec une part de marché de 8 % pour les véhicules électriques, soit le double de celle des moteurs à combustion interne. L’ID.4 est le véhicule le plus rapidement vendu de la gamme, avec près de 17 000 unités vendues et un carnet de commandes de plus de 21 000 réservations.

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« J’attends avec impatience le début de la production locale de l’ID. 4 à Chattanooga dans quatre mois. Avec huit modèles de Volkswagen, Audi et Porsche, nous allons déployer l’un des plus vastes portefeuilles de voitures électriques aux États-Unis d’ici 2022 », a déclaré M. Diess.

Sur le marché chinois, en revanche, ils livraient 15 000 unités par mois à la fin de l’année dernière. Avec près de 93 000 véhicules vendus en 2021, quatre fois plus de véhicules électriques ont été vendus en 2020.

CRISE ÉCONOMIQUE ET GÉOPOLITIQUE

En ce qui concerne la situation économique et géopolitique actuelle, M. Diess a déclaré que la prolongation de la guerre en Ukraine pourrait avoir de graves conséquences tant en termes de coûts que de réduction de la production, déjà affectée par la crise des semi-conducteurs.

Il a toutefois précisé que ni les usines allemandes, ni celles des autres régions, ni les usines d’Europe occidentale en Espagne et au Portugal ne sont affectées pour l’instant, mais qu’elles commencent à « chercher des alternatives ».

Pour l’instant, la production a été déplacée de l’Ukraine et de la Russie, entre 50 000 et 100 000 unités, vers l’Amérique latine et les États-Unis, tandis que les commandes de semi-conducteurs en Chine ont été augmentées, et il a noté que la production de batteries pour les électriques pourrait devenir plus chère.

Le patron du constructeur automobile allemand a également souligné que, bien que la Russie ne soit pas un marché clé, la perdre « serait un coup dur » et signifierait que l’entreprise perdrait « une option stratégique ».

« Si vous comparez les actifs que nous avons en Russie à notre bilan, c’est moins de 0,5% du total de notre bilan, mais c’est quand même significatif. Et c’est un marché important pour nous, avec des employés sur place puisque nous avons des usines », a expliqué M. Diess.

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Quant à la pénurie de semi-conducteurs, il a rejeté la production interne de semi-conducteurs, car nombre des semi-conducteurs qu’ils utilisent ne sont pas spécifiques au secteur automobile.

Selon le rapport annuel présenté mardi par le consortium, la pénurie de semi-conducteurs a eu un impact sur la structure des stocks, provoquant une réduction de 18,3 % des produits dits « finis » par rapport à 2020, à 22,201 milliards d’euros (2019 : 27,204 milliards d’euros), contre une augmentation des stocks de travaux en cours (+63,1 %) et de matières premières (+34 %).

750 MILLIONS D’EUROS POUR LE DIESELGATE EN 2021

Au cours de l’exercice 2021, les éléments spéciaux liés au  » dieselgate  » se sont élevés à 750,8 millions d’euros. Ces éléments sont imputables à des dépenses supplémentaires de 967,6 millions d’euros, principalement pour des risques juridiques.

Bien que cela ait été compensé par des revenus provenant de règlements de dommages et des revenus provenant de la reprise de provisions pour des garanties qui ne sont plus nécessaires.

Le produit des règlements de dommages de 216,8 millions d’euros est dû aux règlements conclus avec d’anciens membres du conseil d’administration en juin 2021, dans le but de parvenir à une résolution rapide et juridiquement certaine en ce qui concerne la responsabilité civile des membres des organes directeurs.

À cet égard, Volkswagen et Audi ont conclu des accords avec Martin Winterkorn, ancien président du conseil d’administration du groupe, qui a accepté de payer 11,2 millions d’euros, et avec Rupert Stadler, ancien président d’Audi, qui a accepté de payer 4,1 millions d’euros, afin de mettre un terme aux poursuites engagées par le groupe contre les deux dirigeants dans l’affaire du diesel.