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La Bolivie considère que la revendication maritime est « inrenonçable » afin de reprendre les relations diplomatiques avec le Chili

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Marrakech, 16 Mar. (Maroc-Actu) –

Le ministre bolivien des affaires étrangères, Rogelio Mayta, a déclaré mardi que la revendication maritime est une condition « inaliénable » de la reprise des relations diplomatiques entre le Chili et la Bolivie après une rupture de plus de 40 ans entre les deux nations.

« Notre relation bilatérale doit être fondée sur les principes du dialogue et de la confiance mutuelle, et dans ce cadre, il faut séparer les choses. Une question importante pour nous, Boliviens, est la revendication maritime, qui est inscrite dans la Constitution politique de l’État comme une aspiration maximale », a déclaré M. Mayta, comme le rapporte le journal « El Mostrador ».

Pour cette raison, il a souligné que « tout dialogue doit être sincère et large », « sans conditions » et « en recherchant des solutions créatives et constructives aux questions sensibles ». M. Mayta a souligné que la Bolivie pensera « dans l’intérêt des Boliviens », de sorte qu' »à aucun moment elle ne laissera de côté la revendication maritime ».

« Nous allons construire cet agenda. Il y a des questions qui nous intéressent, (comme) la contrebande, le libre transit, la migration, les questions consulaires pour protéger réciproquement nos ressortissants et nous écouterons les préoccupations qu’ils ont au Chili dans cette relation bilatérale », a déclaré le ministre bolivien des affaires étrangères, comme le rapporte le journal « El Deber ».

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Le nouveau président du Chili, Gabriel Boric, a proposé ce lundi au président de la Bolivie, Luis Arce, de reprendre les relations diplomatiques entre les deux nations après une rupture de plus de quarante ans établie par le dictateur bolivien Hugo Banzer Suárez.

« Je pense qu’il est absurde que deux pays voisins ayant une histoire commune en Amérique latine n’aient pas eu de relations diplomatiques depuis si longtemps. La dernière fois que nous avons eu des relations diplomatiques, c’était quand nous étions sous la dictature », a déclaré le président chilien, comme le rapporte BíoBío.

Lors d’une réunion avec les correspondants étrangers accrédités dans le pays, M. Boric a exhorté son homologue bolivien à reprendre les relations diplomatiques, interrompues dans les années 1970, et a qualifié d' »absurde » le fait que « deux pays voisins ayant une histoire commune en Amérique latine » n’aient pas ce type de contact.

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« Le Chili ne négocie pas sa souveraineté, comme aucun pays, j’imagine, ne le fait. Je comprends que le président Arce doive dire certaines choses, mais ce que je l’ai invité à faire, et je crois que tous deux sont disposés à le faire, c’est de ne pas mettre la charrue avant les bœufs », a-t-il également prévenu, selon le journal « La Razón ».

M. Boric et M. Arce ont tenu une réunion à Santiago du Chili samedi, après l’investiture de l’ancien leader étudiant, au cours de laquelle ils ont parlé, selon les déclarations du chef de l’État bolivien, de l’utilisation des eaux internationales – plus précisément des rivières Silala et Lauca – et de la revendication maritime, comme le rapporte le journal « El Deber ».

Comme l’a souligné lundi le quotidien chilien « La Tercera », le Chili et la Bolivie ont traversé plusieurs nids de poule dans leur histoire commune, dont le procès des Highlanders devant la Cour internationale de justice de La Haye, intenté par le président de l’époque, Evo Morales, qui a contraint le Chili à négocier un débouché souverain sur l’océan Pacifique.