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Le Conseil de la concurrence inflige une sanction pécuniaire de 3 millions de dirhams à l’Autorité des experts comptables

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Le Conseil de la concurrence a rendu une décision infligeant une sanction pécuniaire de 3 millions de dirhams à l’Autorité des experts comptables pour avoir recouru à des pratiques anticoncurrentielles.

Une déclaration au conseil précise qu’« en application des dispositions de l’article 33 de la loi n° 12-104 relative à la liberté des prix et de la concurrence, le Conseil de la concurrence a tenu deux séances les 7 et 28 juillet 2022, consacrées à l’étude et à la délibération. Sur la saisine relative aux comptables, et en application des prescriptions de l’article 39 de cette loi, le Conseil a rendu une décision Sous le numéro 80/s/2022, selon laquelle une sanction pécuniaire de trois millions de dirhams (3.000.000 de dirhams) a été infligée sur la Commission des experts comptables.

La communication soulignait que cette décision avait été rendue en raison de la violation par l’autorité « des exigences de l’article 6 de la loi n° 12-104, qui prohibe notamment toutes conventions expresses ou tacites, quelle que soit leur forme et à quelque titre que ce soit, lorsque leur objet ou pourrait avoir pour effet d’entraver ou de limiter la concurrence. Ou fausser son fonctionnement sur un marché, notamment lorsqu’il vise à entraver la formation des prix par les mécanismes libres du marché en fabriquant sa hausse ou sa baisse, ainsi qu’à limiter l’accès au marché ou le libre exercice de la concurrence.

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La source a indiqué qu’après avoir achevé les opérations de recherche et d’enquête menées dans le dossier, le Collège a conclu que l’Autorité des experts comptables avait eu recours à des pratiques anticoncurrentielles représentées dans « l’autorité fixant un accord entre ses membres pour déterminer et diffuser une redevance minimale, à un prix moyen minimum d’au moins cinq cents dirhams. (500 dirhams) pour chaque heure de travail, sans calcul d’honoraires, et la rendant obligatoire pour tous les comptables exerçant leurs activités sur le marché national de l’audit comptable financier, légal et contractuel. En plus d’interférer avec les institutions publiques et de les appeler à respecter le prix minimum susmentionné dans les transactions conclues par elles. Cela constitue un obstacle à la libre concurrence qui doit caractériser ce marché, tout en privant les entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises, d’accéder à des services d’audit comptable et financier à des prix compétitifs.

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Ces pratiques sont également représentées, ajoute la source, dans « l’inclusion de nombreux documents émis par l’Autorité des experts comptables pour des exigences contraires aux règles de la concurrence liées au texte de fixation d’un prix minimum dans un marché ouvert face à la libre concurrence ». , compétence que le législateur n’a pas déléguée à l’autorité prévue par les prescriptions de la loi. » n° 15.89 relative à la réglementation de la profession d’expert comptable et à la création de l’Autorité des Experts Comptables.

Le Conseil a également obligé l’autorité à modifier tous les documents émis par elle contenant des exigences anticoncurrentielles, ainsi qu’à informer le contenu de la Résolution n° 80/s/2022, dans un délai maximum de soixante (60) jours à compter de la date de parvenir à cette décision. Au cas où elle en retarderait l’exécution après l’expiration de ces délais, il sera infligé à l’Autorité une amende menaçante fixée à un montant de quatre mille dirhams (4 000 dirhams) par jour de retard.

Marrakech, 2022-08-04 18:00:53 (Maroc-Actu) –