Marrakech, 13 Mar. (Maroc-Actu) –
Le président colombien Iván Duque a appelé les Colombiens à « rejeter le populisme » alors qu’ils votent ce jour d’élection pour élire un nouveau Congrès et les candidats de trois plateformes politiques avant les élections présidentielles de mai.
Duque a appelé à « réfléchir aux propositions et à leur sagesse et à ce que notre pays rejette la division, la polarisation, le populisme, la démagogie ». Qu’ils élisent ceux qui présentent réellement des propositions viables », a déclaré M. Duque, faisant écho au discours contre le glissement vers la gauche prédit par les sondages.
Le dirigeant colombien s’est rendu au Capitole national à 8 heures du matin, accompagné de son épouse, María Juliana Ruiz, selon la station de radio colombienne RTVC.
« Aujourd’hui, nous célébrons le fait que nous sommes l’une des démocraties les plus anciennes et les plus stables de cet hémisphère. Nous voulons que les citoyens sortent en masse aujourd’hui pour élire le Congrès de la République et aussi pour participer aux consultations », a-t-il déclaré.
M. Duque a demandé aux Colombiens de voter de la manière la plus « consciente » possible. « Ils doivent voter en toute conscience, la main sur le cœur, sans pression, sans que personne n’essaie d’interférer dans cette libre décision », a-t-il déclaré.
En outre, Duque a souligné qu' »aujourd’hui, pour la première fois, les victimes pourront être présentes par le biais du vote populaire au Congrès de la République, elles pourront, avec la voix et le vote, défendre les principes de vérité, de justice, de réparation et de non-répétition » inclus dans l’accord de paix signé avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en 2016.
Près de 39 millions de citoyens sont appelés à voter dans plus de 12 500 centres de vote répartis dans tout le pays, selon le Bureau national de l’état civil de Colombie.
Lors de ces élections, le Sénat sera renouvelé avec 100 sièges élus par circonscription nationale, deux par la circonscription spéciale indigène et cinq correspondant au parti Force alternative révolutionnaire du commun (FARC), conformément aux accords de paix signés en 2016 avec la guérilla. Le 108e sénateur est le candidat présidentiel qui obtient le deuxième plus grand nombre de voix lors des élections présidentielles de mai.
En outre, la Chambre des représentants est renouvelée : 172 sièges seront élus dans les circonscriptions départementales et à Bogotá. Il existe également une circonscription internationale pour les Colombiens de l’étranger.
Sont également élus 16 sièges de paix, représentants des victimes du conflit armé dans les 167 municipalités des circonscriptions spéciales de paix transitoire.
Des luttes internes aux partis pour choisir les candidats aux élections présidentielles de mai ont également eu lieu au sein de l’Equipo por Colombia (à droite), de la coalition centriste et du Pacto Histórico (à gauche).
Les vainqueurs affronteront Óscar Iván Zuluaga, candidat du parti au pouvoir, le Centre démocratique, dirigé par Álvaro Uribe, et l’indépendant Rodolfo Hernández lors des élections du 29 mai, avec un second tour probable en juin.