Marrakech, Mar. 10. (Maroc-Actu) –
Le Tribunal spécial des Nations unies pour le Liban (TSL) a déclaré jeudi deux membres présumés de la milice chiite Hezbollah coupables de l’attentat à la bombe qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri en 2005.
Pris à l’unanimité et « in absentia » par les accusés, le verdict annule le précédent acquittement en 2020 de Hassan Habib Merhi et Husein Hassan Oneissi, désormais coupables de crimes de terrorisme et de meurtre, rapporte le quotidien libanais « L’Orient Le Jour ».
« Le tribunal a décidé à l’unanimité d’annuler les acquittements de MM. Merhi et Oneissi et de les déclarer coupables », a annoncé la présidente du STL, Ivana Hrdlickova, la même juge qui a prononcé en 2020 une peine de prison à vie à l’encontre d’un autre des accusés de cette attaque, Salim Ayache.
La lecture de la sentence n’a pas encore été fixée, mais il est peu probable qu’elle soit exécutée car Merhi et Oneissi sont en fuite depuis lors et se trouvent probablement hors du Liban. Le Hezbollah a refusé de livrer ces deux personnes car il ne reconnaît pas l’autorité du STL, qui a été établi à La Haye à la suite d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
La famille de l’ancien Premier ministre libanais a, sans surprise, accueilli la nouvelle. L’un de ses fils, Saad Hariri, a demandé au Hezbollah de cesser de « protéger les criminels » et à l’État d’accélérer les procédures et opérations visant à traduire ces deux personnes en justice.
Hariri, premier ministre du Liban à deux reprises – entre 1992 et 1998 et entre 2000 et 2004 – a été tué le 14 février 2005 à Beyrouth lorsqu’un kamikaze a fait exploser une camionnette bourrée d’explosifs, tuant 21 personnes et en blessant 226 autres.