Les pêches en Méditerranée et en mer Noire : des avancées encourageantes malgré des défis persistants
Des progrès significatifs dans la durabilité des pêches en Méditerranée et en mer Noire ont été soulignés dans le dernier rapport de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée. Selon les chiffres de l’édition 2025 sur la Situation des pêches, le pourcentage de stocks surexploités a atteint son niveau le plus bas en une décennie. Plus de 700 experts régionaux ont contribué à ce rapport, mettant en lumière une réduction de moitié de la pression exercée par les activités de pêche au cours des dix dernières années.
Malgré ces avancées, le rapport souligne que 52% des stocks évalués restent en situation de surexploitation. Cette situation reste préoccupante pour le Maroc, avec une baisse significative des débarquements en Méditerranée ces dernières années. Cependant, le pays joue un rôle central dans la gestion des ressources halieutiques, notamment à travers sa participation aux plans de gestion pluriannuels et aux études socio-économiques.
Sur le plan social, la pêche demeure un secteur vital pour les communautés littorales marocaines, avec plus de 18 000 emplois directs à bord des navires. La pêche artisanale, qui représente un segment important de la flotte marocaine en Méditerranée, joue un rôle crucial dans la stabilité sociale et la résilience des territoires riverains.
Face au déclin des captures, l’aquaculture apparaît comme un levier stratégique pour assurer la croissance future du secteur. Le Maroc a enregistré une progression significative de sa production aquacole ces dernières années, s’inscrivant dans la dynamique de la stratégie Halieutis qui encourage la diversification des activités.
En termes commercial et réglementaire, le Maroc maintient une position avantageuse grâce à une balance commerciale excédentaire pour les produits de la pêche. Cependant, des défis subsistent, tels que l’impact du changement climatique sur les écosystèmes côtiers et la dépendance aux importations d’intrants pour l’aquaculture.
En conclusion, le rapport souligne la nécessité d’une gestion plus intégrée et durable pour consolider les progrès réalisés et assurer l’avenir des pêches dans la région.














































