TEL AVIV, 10 févr. (DPA/EP) –
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré jeudi aux autorités israéliennes qu’elles devaient reprendre les pourparlers de paix avec les Palestiniens le plus rapidement possible, car la situation actuelle n’est pas viable.
« Il n’y a pas de stabilité sans espoir », a déclaré Mme Baerbock, qui s’est néanmoins dite « heureuse » que « les relations glaciales de ces dernières années semblent avoir été surmontées dans une certaine mesure ».
Ces propos contrastent avec ceux que son homologue de l’Autorité palestinienne, Riyad Al Maliki, lui a transmis lors de sa visite à Ramallah, où il l’a informé de l’absence d’Israël d’un nouveau cycle de négociations, puisque le Premier ministre, Naftali Bennett, a déjà clairement exprimé son rejet de la solution à deux États.
« Nous espérons que l’Allemagne pourra convaincre Israël de s’asseoir avec nous pour discuter », a déclaré al-Maliki à Baerbock, qui a également rencontré le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Bennett a non seulement montré son rejet d’une solution à deux États, comme l’a demandé une grande partie de la communauté internationale, y compris l’Allemagne, pour mettre fin au conflit qui dure depuis des décennies, mais il a également encouragé de nouvelles constructions dans les colonies palestiniennes, une démarche largement dénoncée et décrite comme « nuisible » par Baerbock elle-même.
Pour sa part, Lapid a montré à Baerbock sa colère face à un récent rapport d’Amnesty International dénonçant les politiques d’apartheid d’Israël à l’égard des Palestiniens. C’est « faux et honteux », a-t-il dit, « impardonnable et ne devrait pas être toléré ».
Après sa visite en Israël, où il a également participé à un dépôt de gerbe pour les victimes de l’Holocauste, et en Cisjordanie, M. Baerbock se rendra en Jordanie et devrait atterrir en Égypte ce samedi.