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Le Brésil remplace le chef de la police fédérale quelques semaines après une enquête incriminant Bolsonaro

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Marrakech, 25 févr. (Maroc-Actu) –

Le ministre brésilien de la Justice, Anderson Torres, a annoncé vendredi le limogeage de l’ancien chef de la police fédérale (PF), le commissaire Márcio Maiurino, quelques semaines après que l’institution a conclu que le président, Jair Bolsonaro, a commis un crime en révélant des données confidentielles d’une enquête du Tribunal supérieur électoral (TSE).

« J’ai invité aujourd’hui le directeur général de la police fédérale, Paulo Maiurino, à assumer le rôle de secrétaire du Secrétariat national pour la politique des drogues (SENAD). A sa place, Márcio Nunes de Oliveira, qui en tant que secrétaire exécutif du ministère de la Justice nous laisse un grand héritage, prendra le relais à l’IP », a-t-il annoncé.

Ainsi, Maiurino met fin à son mandat à la tête de la police fédérale dix mois après son entrée en fonction. M. De Oliveira sera le quatrième chef de cette institution en trois ans de gouvernement de M. Bolsonaro, qui a également inclus Mauricio Valeixo, Rolando de Sousa et Maiurino de Oliveira.

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« À Maiurino, ma reconnaissance pour son travail quotidien visant à renforcer le rôle de la police fédérale en tant qu’institution autonome oui, mais dans le respect des préceptes fondamentaux de la corporation comme la hiérarchie et la discipline. Son expérience professionnelle sera fondamentale à la tête du SENAD », a écrit M. Torres sur Twitter.

Le poste de chef de la police fédérale n’est pas sans controverse depuis que Bolsonaro occupe le palais du Planalto. Ce dernier licenciement intervient après que la police a conclu que le président brésilien a commis un délit en révélant sur les réseaux sociaux des données confidentielles issues d’une enquête sur des cyberattaques contre le TSE en 2018.

À cette occasion, il a été prouvé que Bolsonaro s’est servi de cette circonstance – le TSE a maintenu qu’elle n’avait pas affecté les élections de cette année-là – pour tenter de mettre en doute la fiabilité des urnes électroniques, dans le cadre de la croisade particulière qu’il mène depuis quelques mois pour remettre en cause la crédibilité des prochaines élections dont il n’est pas le favori.

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Cependant, ce n’est pas la seule controverse, déjà en novembre 2021, Bolsonaro avait dû reconnaître lors d’une enquête qu’il avait tenté de porter atteinte à l’indépendance de la police fédérale en demandant au ministre de la Justice de l’époque, Sergio Moro, un changement à la tête de l’institution.

Ces pressions proviendraient de son intérêt à remplacer Mauricio Valeixo par Alexandre Ramagem, dont l’amitié avec deux de ses fils est notoire, ce qui a provoqué les protestations de Moro et sa démission ultérieure du poste de ministre.

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