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Le bureau du procureur de la RCA enquête sur quatre soldats français de la MINUSCA détenus à Bangui

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Marrakech, 23 févr. (Maroc-Actu) –

Le parquet de la République centrafricaine (RCA) a annoncé l’ouverture d’une enquête suite à l’arrestation de quatre militaires français qui seraient impliqués dans une tentative d’assassinat du président Faustin-Archange Touadéra, selon les médias locaux.

Selon le portail d’information centrafricain Ndjoni Sangó, l’enquête a été ouverte pour clarifier les faits entourant l’arrestation des quatre soldats, déployés dans le cadre de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA).

Il a déclaré que les détenus « au lieu d’utiliser un véhicule portant les logos de la MINUSCA, ils ont choisi d’utiliser un véhicule Toyota blindé, aux vitres teintées, qu’ils auraient pris sur place ». « Le bureau du procureur a décidé d’enquêter pour clarifier les faits », a-t-il conclu.

Le secrétaire d’État aux nouvelles technologies, Thierry Oronfei, a déclaré sur son compte Facebook que les militaires avaient été arrêtés « pour n’avoir pas respecté le protocole et le dispositif de sécurité » à l’aéroport de Bangui en vue du retour de Touadéra au pays.

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En ce sens, il a parlé d’un « léger malentendu » et a souligné que « c’est l’occasion de clarifier le protocole de sécurité pour une bonne compréhension et pour éviter ce type de désaccord à l’avenir », selon le portail Corbeau News.

La MINUSCA a confirmé les arrestations lundi et a souligné que les personnes arrêtées étaient « quatre personnels de la MINUSCA chargés de la protection personnelle du chef d’état-major, avant de condamner « fermement » l’instrumentalisation de l’arrestation des quatre soldats français sur les réseaux sociaux.

Le pays africain a été plongé dans une grave crise en 2020 après l’élimination de la candidature de l’ancien président François Bozizé, qui est revenu dans le pays fin 2019 pour briguer à nouveau la présidence, poste dont il avait démissionné en 2014 face au soulèvement des rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans.

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Suite à cela, la Coalition Patriotes pour le Changement (CPC) – qui regroupe plusieurs groupes rebelles, dont plusieurs signataires de l’accord de paix de 2018 – a lancé une offensive qui lui a permis d’atteindre la périphérie de la capitale, bien que l’armée ait depuis lors réalisé des gains constants contre les rebelles, dirigés par Bozizé.

Touaderá a annoncé un cessez-le-feu unilatéral le 15 octobre, après quoi la présidence a précisé que la décision concernait les rebelles « qui ont déposé les armes », après que les éléments de Retour, récupération et réhabilitation (3R) et de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) se soient montrés réticents à cette annonce.