Accueil Economie Le marché des voitures neuves rencontre des difficultés sur la voie de...

Le marché des voitures neuves rencontre des difficultés sur la voie de la reprise au Maroc

976
0

En ce début d’année 2022, le marché de l’automobile neuve au Maroc rencontre des difficultés pour poursuivre la tendance positive qui a clôturé l’année 2021 malgré la crise sanitaire mondiale, ainsi que pour rétablir les niveaux d’avant la pandémie de Covid 19.
Les derniers chiffres publiés par l’Association des importateurs de voitures au Maroc indiquent que les ventes de voitures neuves se sont élevées à 53 912 voitures au cours des quatre premiers mois de 2022, soit une baisse de 8,56 % par rapport à la même période en 2021.
La tendance à la baisse s’est intensifiée au cours du mois d’avril, qui a enregistré une baisse des ventes de voitures de 15,4% par rapport au même mois en 2021, à 12 513 voitures.
Les professionnels du secteur estiment que le ralentissement des ventes de voitures neuves se poursuit en raison de la pénurie de « semi-conducteurs », notamment avec la circonstance du conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Les professionnels expliquent que la rareté historique de ces puces électroniques, qui sont une matière première non moins importante que les métaux ou les plastiques dans l’industrie automobile, conduit à allonger les délais de livraison, voire à les doubler voire plus.
Ainsi, le problème de stock avec les agents perdure, mais avec moins de sévérité, du fait de la fermeture des usines au niveau mondial, ainsi que du décalage horaire entre la commande et la livraison, en plus de la prudence des agents au niveau de l’approvisionnement .
Selon l’Association des importateurs de voitures du Maroc, le nombre de nouvelles immatriculations de voitures particulières a atteint 48 148 unités, soit une baisse de 7,74 %, tandis que le nombre de véhicules utilitaires légers a atteint 5 764 unités (moins 14,87 %).
La marque « Dacia » domine la catégorie des voitures particulières, avec une part de marché de 26,74 %, soit 12 874 nouvelles immatriculations à fin avril 2022, suivie de « Renault » qui a immatriculé 6 938 unités neuves (avec une part de 14,41 % du marché). marché), puis « Hyundai » (5 210 unités et 10,82% de part de marché), puis « Peugeot » (3 676 voitures et 7,63% de part de marché).
En ce qui concerne les véhicules utilitaires légers, « Renault » a échappé à la récession avec un bond de ses ventes de 91,15%, à 1 296 unités (22,48% de part de marché), tandis que « DFSC » a vu ses ventes baisser de 41,64% à 831 unités (14,42% de part de marché).
De son côté, les ventes de la marque Mitsubishi ont bondi de 8,81 % à 741 unités (12,86 % de part de marché).
Dans la catégorie des voitures de luxe, « Audi » a réussi à vendre 1 441 unités fin avril dernier, portant sa part de marché à 2,99%, suivi de « Mercedes » (983 unités et une part de marché de 2,04%), puis « BMW Double V ». (910 voitures et 1,89% de part de marché).
Dans la même catégorie, les ventes de « Porsche » ont diminué de 3,73% à 129 voitures, ainsi que les ventes de « Jaguar » de 2,44% à 40 unités.
Bien que le début d’année s’annonce relativement difficile pour le secteur automobile, les professionnels entretiennent des espoirs d’avenir meilleurs, au point de bien finir 2022.
De plus, l’Association des importateurs de voitures au Maroc table sur une croissance comprise entre 5 et 15 % en 2022, une estimation qui dépend sans aucun doute de la disponibilité des stocks, compte tenu de la crise des semi-conducteurs et de la pandémie persistante.
L’association considère que les contraintes résultant de la crise sanitaire font peser des risques sur les capacités mondiales dans le domaine de la production automobile, ainsi que sur le niveau de reprise économique.
En parallèle, cette année est exceptionnelle en raison notamment de la forte hausse de l’inflation à travers le monde, ainsi que de la hausse du prix de l’or noir, qui a assombri le prix du carburant, qui a bondi à des niveaux records.
Ce sont des variables qui pèsent sur les consommateurs, augmentant leur réticence à acheter de nouvelles voitures, compte tenu des coûts résultant de nombreuses difficultés mondiales.

Lire aussi:  Attentes pessimistes sur l'économie nationale

Marrakech, 2022-05-09 19:37:47 (Maroc-Actu) –