ROME, 10 févr. (DPA/EP) –
Jeudi, un tribunal de Rome a confirmé la condamnation à la prison à vie du dictateur péruvien Francisco Morales Bermudez pour son rôle dans les disparitions qui ont eu lieu dans le pays andin entre 1970 et 1980, dans le cadre de l' »Opération Condor » promue par les États-Unis dans plusieurs pays d’Amérique latine.
La Cour de cassation de Rome a rejeté mercredi un recours déposé par la défense de l’accusé désormais centenaire, qui a été président du Pérou entre 1975 et 1980 après avoir mené un coup d’État, confirmant deux condamnations de 2017 et 2019 qui imposaient une peine de prison permanente.
Morales Bermúdez a été jugé en Italie parce que parmi les centaines de disparus et de torturés se trouvaient des citoyens italiens, comme Lorenzo Viñas Gigli et Horacio Campiglia, également munis de passeports italiens, guérilleros de l’armée montonero.
En juillet de l’année dernière, ce tribunal de Rome avait déjà confirmé plus de vingt condamnations à perpétuité d’officiers, de policiers et de fonctionnaires pour des crimes commis contre des citoyens italiens dans divers pays comme l’Uruguay, le Chili, le Pérou et la Bolivie, alors sous des régimes militaires.
La sentence étant désormais définitive, la justice italienne devra demander l’extradition formelle de Morales Bermudez, qui a dirigé un coup d’État en 1975 qui a renversé un autre officier militaire, le commandant général de l’armée, Juan Velasco Alvarado (1968-1975).