Marrakech, 13 févr. (Maroc-Actu) –
Une délégation du gouvernement tchadien s’est rendue dans la ville de Sandana, dans la région du Moyen-Chari, dans le sud du pays, pour évaluer la situation sécuritaire après le massacre de jeudi qui a coûté la vie à une douzaine de personnes après le meurtre présumé d’un berger la veille.
Les affrontements entre éleveurs et agriculteurs dans le sud du Tchad sont monnaie courante dans le cadre des frictions ethniques traditionnelles. En février de l’année dernière, 35 personnes ont été tuées dans cette région dans des circonstances similaires.
Les ministres de l’Intérieur, de la Justice, de l’Administration territoriale et de la Communication sont arrivés par hélicoptère à Sandana samedi pour répondre aux plaintes de la population et au lien éventuel entre les responsables du massacre et les autorités locales.
Selon le portail d’information Tchadinfos, la population exige la démission « immédiate et inconditionnelle » des autorités administratives et militaires, à commencer par le gouverneur Ali Ahmat Ajabach, ainsi que le chef de la police.
Selon des sources de la délégation à Radio France Internationale (RFI), une enquête sur la situation a été confiée au parquet du Moyen-Chari, où une « marche de la dignité » sera organisée mardi prochain pour exiger la sécurité face à la dernière vague de violence.