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Tentatives européennes et américaines de freiner l’intelligence artificielle à la lumière de son développement rapide

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L’intelligence artificielle a envahi tous les domaines de la vie moderne, des aspirateurs « intelligents » aux véhicules autonomes et aux technologies avancées de diagnostic des maladies.
Alors que ses promoteurs considèrent qu’elle révolutionne la vie humaine, ceux qui la critiquent affirment que cette technologie comporte le danger que les machines assument la tâche de prendre des décisions fatidiques dans la vie.
Il y a là une inquiétude de la part des régulateurs en Europe et en Amérique du Nord.
Il est probable que l’Union européenne vote l’année prochaine la loi « Artifil Intelligence Act » qui vise à freiner l’ère des algorithmes.
Les États-Unis ont récemment publié un projet de charte des droits liés à l’intelligence artificielle, tandis que le Canada étudie la possibilité de recourir à une loi dans le même domaine.
L’utilisation par la Chine des données biométriques, ainsi que de la reconnaissance faciale et d’autres technologies pour construire un système de contrôle robuste, est souvent évoquée.
Gray Hasselback, un chercheur danois qui conseille l’Union européenne sur les technologies controversées, note que l’Occident risque de créer des « infrastructures holistiques ».
« Je vois cette décision comme une grande menace, quels que soient les avantages », a-t-elle déclaré à l’AFP.
Mais avant d’agir, les régulateurs sont confrontés à la tâche ardue de définir le concept exact d’IA.
Le co-auteur de la déclaration des droits de l’IA, Suresh Venkatasubramanian, a déclaré qu’essayer de définir l’IA était une « décision insensée ».
Il a indiqué dans un tweet via Twitter que toute technologie qui affecte les droits des personnes devrait être dans le champ d’application du projet de loi.
Or, l’Union européenne, qui regroupe 27 pays, emprunte la voie la plus compliquée pour tenter de définir ce vaste champ.
Son projet de loi énumère les approches dites d’intelligence artificielle, y compris tout système informatique qui intègre l’automatisation.
Mais le problème vient de l’évolution des usages du terme IA.
Pendant des décennies, cela a été associé à un concept qu’il présente comme des tentatives de créer des machines qui imitent la pensée humaine.
Au début des années 2000, le financement de ces recherches s’est largement tari.
L’émergence d’entreprises géantes de la Silicon Valley s’est accompagnée d’une résurgence du terme intelligence artificielle comme slogan attractif pour les programmes et algorithmes de ces entreprises.
Cette opération a permis aux entreprises de cibler les utilisateurs avec des publicités et du contenu, ce qui leur a permis de gagner des centaines de milliards de dollars.
Meredith Whitaker, ancienne employée de Google et co-fondatrice de l’Artifact Intelligence Now Institute de l’université de New York, a déclaré à l’AFP que « l’intelligence artificielle était un moyen pour les entreprises de tirer le meilleur parti des données de surveillance et de cacher ce qui se passait ». « .
L’Union européenne et les États-Unis ont conclu que toute définition de l’IA devrait être aussi complète que possible.
Mais à partir de ce moment, chacune des deux puissances occidentales a pris un chemin différent de l’autre.

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Marrakech, 2023-01-02 18:47:23 (Maroc-Actu) –