Marrakech, 24 Mar. (Maroc-Actu) –
Le gouvernement russe a averti jeudi la Pologne qu’elle était confrontée à une « escalade dangereuse » de la situation dans la région à la demande de l’OTAN, ce dont les autorités russes « tiendront compte ».
« Varsovie s’est lancée dans une escalade dangereuse dans la région, qui ne découle pas d’intérêts nationaux, mais (s’inscrit) dans le cadre des directives de l’OTAN », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, avant d’insister sur le fait que l’alliance est fondée « sur une franche russophobie ».
Le gouvernement polonais a ordonné mercredi l’expulsion de 45 diplomates de Russie, affirmant qu’ils étaient engagés dans des activités d’espionnage et dans le cadre d’une opération au cours de laquelle un citoyen polonais qui aurait collaboré avec les services de renseignement russes a également été arrêté.
Le ministère russe des affaires étrangères s’est fait l’écho de cette décision, affirmant qu’il s’agit d' »une étape consciente vers la destruction définitive des relations bilatérales ». Dans ce contexte, il a déclaré que les « partenaires » polonais « ont démantelé » ces relations « systématiquement, depuis longtemps », a rapporté l’agence de presse russe Interfax.
« Nous le voyons et nous en tiendrons compte dans nos démarches concrètes auprès de la Pologne », a promis le ministère des Affaires étrangères, soulignant que « toute la responsabilité de ce qui se passe et des conséquences possibles incombe entièrement aux autorités actuelles de Varsovie ». « La Russie ne laissera pas cette attaque hostile sans une réponse qui fera réfléchir les provocateurs polonais », a-t-il réitéré.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré mercredi que l’expulsion des diplomates russes visait à « priver » les réfugiés d’Ukraine de la « possibilité » de rejoindre le pays eurasien.
Mme Zakharova a déclaré que Varsovie « fait tout son possible pour que les personnes originaires d’Ukraine qui se trouvent actuellement en Pologne et veulent se rendre en Russie (…) ne le puissent pas », notant que « ces personnes sont nombreuses ».