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Ukraine – L’UE soutient le sommet Biden-Poutine : « Tout format est nécessaire pour éviter la guerre » – L’UE soutient le sommet Biden-Poutine : « Tout format est nécessaire pour éviter la guerre ».

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M. Borrell insiste sur le fait que les sanctions en cas d’attaque russe sont déjà en place.

BRUXELLES, 21 févr. (Maroc-Actu) –

L’Union européenne a salué lundi le sommet annoncé par le président français Emmanuel Macron, qui réunira le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine pour négocier une sortie concertée de la crise ukrainienne.

« Il y a tellement d’outils diplomatiques que l’on imagine qu’il faut mobiliser, au niveau ministériel, au niveau des dirigeants… tout format et toute manière de s’asseoir et de parler et d’essayer d’éviter la guerre est nécessaire et nous soutiendrons tout ce qui fait avancer les discussions diplomatiques », a déclaré le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, dans des déclarations à l’arrivée du Conseil des affaires étrangères.

Selon l’Elysée, Poutine et Biden ont tous deux accepté de participer au sommet, qui « ne peut avoir lieu qu’à condition que la Russie n’envahisse pas l’Ukraine ».

Ce lundi, à Bruxelles, les ministres européens des affaires étrangères rencontrent leur homologue ukrainien, Dimitro Kuleba, pour discuter de l’évolution de la crise sécuritaire à leurs frontières, où l’énorme déploiement militaire de la Russie fait craindre une invasion.

Face à la recrudescence de la violence dans le Donbas et aux avertissements continus de Washington selon lesquels une invasion russe pourrait survenir dans quelques jours, M. Borrell a appelé au calme. Il a déclaré que les autorités ukrainiennes sont « inquiètes et se sentent menacées », mais « pas nerveuses », et a rappelé que le président ukrainien lui-même, Volodimir Zelenski, a souligné que dans cette situation, la panique « est le pire ennemi ».

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Par ailleurs, interrogé sur les sanctions européennes en cas d’agression russe, le chef de la diplomatie européenne a insisté sur le fait que « le travail a été fait » et que l’UE est prête à répondre « le moment venu ».

Dans le même ordre d’idées, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a estimé que l’éventuel sommet entre Biden et Poutine était une « très bonne nouvelle ». « L’Espagne veut donner la priorité à la diplomatie et au dialogue », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que c’est le moyen de réduire les tensions en Europe de l’Est.

« Il n’y a rien que nous ne puissions discuter avec la Russie, mais le dialogue doit être calme », a souligné le ministre espagnol, insistant sur le fait que si Moscou doit retirer ses troupes, leur déploiement aux portes de l’Ukraine est « injustifié ».

Le ministre finlandais des affaires étrangères, Pekka Haavisto, a insisté sur l’engagement en faveur du dialogue, assurant que l’éventuel sommet est le signe que le travail diplomatique doit se poursuivre. Pendant ce temps, son homologue irlandais, Simon Coveney, a déclaré que l’accent devait être mis sur la nécessité d’éviter la guerre et de travailler à la réussite de l’initiative proposée par Macron. « La façon d’éviter la guerre est de parler et de trouver des points de compromis pour éviter une invasion, cela doit être la priorité maintenant », a-t-il dit.

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Les ministres des pays baltes, comme le Lituanien Gabrielus Landsbergis, qui ont insisté sur le fait que l’Union européenne devait réagir dès maintenant aux pressions exercées par Moscou sur Kiev, étaient favorables à une approche plus stricte. « Nous devons discuter de la manière de répondre à la situation actuelle. Nous attendons une attaque militaire, mais il y a déjà un certain nombre de choses que la Russie peut faire en premier », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que l’Ukraine est déjà attaquée.

M. Landsbergis a braqué les projecteurs sur le Belarus, où la Russie maintient 30 000 soldats dont elle a annoncé qu’ils resteraient indéfiniment après avoir effectué des exercices militaires la semaine dernière. Selon lui, cela change la donne pour l’UE et l’OTAN, allant jusqu’à dire qu’il s’agit d’une « occupation lente » du Belarus.

Pour sa part, le ministre letton Edgar Rinkevics s’est dit favorable à l’imposition de certaines des sanctions prévues dans le paquet que l’UE prépare en réponse à l’escalade de la violence dans le Donbas. « Nous devons passer des paroles aux actes concrets », a-t-il déclaré.

« Je ne pense pas que nous puissions déjà nous mettre d’accord sur le paquet de sanctions, mais nous devons préparer le processus juridique et avoir tout prêt si les choses empirent », a-t-il fait valoir, ajoutant que les mesures devraient restreindre l’activité du gazoduc Nord Stream 2, les contrôles à l’exportation et s’attaquer aux finances russes.