BERLIN, 8 Mar. (DPA/EP) –
La ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a salué l’interdiction américaine des importations de pétrole russe, mais a souligné que l’Allemagne n’était pas en mesure de faire de même.
« Pour nous, la question qui se pose toujours lorsque nous prenons des sanctions est : combien de temps pouvons-nous les maintenir », a admis Mme Baerbock à la télévision Bild Live, où elle a expliqué qu’un tiers des importations de pétrole proviennent de Russie.
« Si nous les arrêtions immédiatement, nous ne pourrions pas nous déplacer en Allemagne pendant quelques jours », a argumenté le ministre qui, pour ces raisons, estime qu’il ne serait pas judicieux d’imposer les sanctions appliquées par la Maison Blanche mardi.
En fait, Mme Baerbock est allée jusqu’à souligner qu’il est « important » que des puissances comme les États-Unis et le Canada appliquent ces mesures et « prennent cette mesure maintenant », ce que Berlin ferait « immédiatement » s’il était certain que cela « arrêterait la guerre ».
« Mais ce que je dois prendre en compte, ce sont les conséquences qui nous toucheront nous-mêmes », a argumenté le ministre qui, enfin, a préconisé « d’isoler le plus possible le président russe Vladimir Poutine » et défendu de faire « tout ce qui est possible pour arrêter cette guerre ».
Le président Biden a annoncé mardi une interdiction des importations de pétrole, de gaz et de charbon en provenance de Russie, en partant du principe que d’autres alliés, comme les Européens, ne peuvent pas encore prendre une telle mesure.
M. Biden a annoncé que les États-Unis allaient augmenter leur production de pétrole pour contrer l’isolement énergétique progressif. Toutefois, il part du principe que « la défense de la démocratie aura un coût » pour les Américains ordinaires.
Suite à cela, l’ambassade de Russie à Washington a averti que les citoyens américains subiront « principalement » les effets de la décision de la Maison Blanche.