Le Royaume du Maroc est en train de poser les bases pour devenir un acteur majeur dans le domaine du gaming en Afrique, ainsi que dans le monde arabe, avec le lancement d’une zone dédiée à l’industrie du jeu vidéo, à Rabat, indique le magazine Challenge, citant les documents accompagnant le Projet de loi de Finances 2025.
Ce projet, dont le budget initial est estimé à 360 millions de dirhams, vise à créer un écosystème complet, pour stimuler la création de jeux, l’innovation technologique, et attirer les grandes entreprises de ce secteur.
Une industrie en pleine croissance
Selon le magazine, «le gaming est désormais l’un des principaux piliers des industries culturelles et créatives. Au Maroc, ce secteur en pleine croissance génère des revenus importants et a un impact positif sur l’économie. Bien que le marché reste encore modeste, il connaît un essor significatif et devrait continuer de se développer dans les années à venir, avec une hausse attendue du nombre d’utilisateurs et des revenus».
D’après une étude de Statista, l’industrie du gaming au Maroc devrait atteindre un chiffre d’affaires d’environ 2,28 milliards de dirhams d’ici fin 2024, pour avoisiner les 3 milliards de dirhams en 2027, avec un taux de croissance annuel moyen prévu de 9,39%, sur la période 2024-2027.
Un partenariat stratégique pour soutenir l’industrie du gaming
Challenge souligne que «le projet d’implantation d’une zone spécialisée à Rabat est porté par Mehdi Bensaïd, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication».
Un partenariat stratégique a d’ailleurs été signé le 23 octobre entre le ministère et Huawei, une entreprise technologique chinoise de premier plan.
Ce partenariat est axé sur la formation de talents locaux, et sur l’incubation de start-ups dans le domaine du gaming, avec un soutien financier, dans le but d’attirer de grandes entreprises internationales du secteur dans le Royaume du Maroc.
Des perspectives de croissance prometteuses
Mohamed Mehdi Bensaïd projette que cette zone spécialisée crée environ 5.000 emplois, et générer 5 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, d’ici l’horizon 2030.