Marrakech, 21 févr. (Maroc-Actu) –
L’ancienne présidente de Bolivie, Jeanine Áñez, a assuré ce dimanche qu’elle subit une « torture psychologique » de la part des responsables du centre pénitentiaire où elle est détenue, en raison de la grève de la faim qu’elle mène, après onze mois de détention provisoire.
Áñez a dénoncé le fait qu’ils ont essayé de la forcer à passer un examen médical et a affirmé que vendredi dernier, sa fille a été sortie de l’enceinte avec tromperie, lorsque des protestations et des actes violents ont eu lieu aux portes de la prison pour empêcher l’exécution de la décision judiciaire de transférer l’ex-président dans un centre de santé.
L’ancienne présidente a souligné qu’elle avait dû demander aux médecins « de ne pas manger devant elle parce que c’était inhumain ». Elle est en grève de la faim et doit « sentir ce qu’ils cuisinent car ils ne permettent pas de fermer la porte de sa chambre. Pour moi, c’est de la torture psychologique », a-t-elle déclaré.
La famille et les avocats de M. Áñez ont indiqué que, depuis vendredi dernier, ils n’ont pas pu rendre visite à l’ex-président, raison pour laquelle ils ont introduit l’action en liberté.
En ce sens, le juge d’instruction criminelle de La Paz a rejeté l’action en liberté déposée par Carolina Ribera, fille de l’ex-présidente Jeanine Áñez. Le rapport de la prison de Miraflores indique qu’elle n’a pas restreint les visites de l’ex-président.
Áñez, qui a commencé sa grève de la faim il y a douze jours, à la veille de l’ouverture du procès, a des dossiers ouverts contre elle pour le rôle qu’elle a joué dans la crise politique de 2019. Elle est également accusée de terrorisme, de conspiration et de sédition dans l’affaire du « Coup d’État I ».