L’ancien président rappelle que la voie du soutien à l’indépendance du Sahara a été la position du gouvernement espagnol depuis 2008.
HUESCA, 19 mars. (Maroc-Actu) –
L’ancien Premier ministre espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, a déclaré que le rétablissement des relations avec le Maroc est « fondamental » pour l’Espagne et constitue un « succès » de la diplomatie espagnole. « Nous sommes deux pays qui ont besoin l’un de l’autre pour la sécurité, pour l’économie, pour le processus de tout ce que représente la migration », a-t-il ajouté.
Ce samedi 19 mars, M. Zapatero a participé à une conférence-colloque organisée par le PSOE d’Alto Aragón, au Palacio de Congresos de Huesca.
Dans des déclarations aux médias, il s’est étonné que « l’on parle d’un tournant ou d’un changement » dans la politique espagnole alors que, depuis 2007, l’Espagne a soutenu la voie de la défense du projet d’autonomie pour le Sahara, « comme base du processus de négociation entre le Maroc et le Front Polisario ». Ce projet, « mon gouvernement le soutient ouvertement et le gouvernement de Rajoy n’a pas changé de position », a-t-il ajouté.
Il a invité les gens à se tourner vers les archives des journaux pour vérifier cette question, car « il semble que nous soyons dans une période où la mémoire et le souvenir sont compliqués », mais « cela a pris la forme d’une politique d’État », a-t-il souligné.
L’ancien président a déclaré qu’après la « crise » vécue avec le Maroc suite à la présence en Espagne du leader, Brahim Ghali, en avril 2021, le gouvernement central « a réaffirmé une fois de plus une position intelligente et décisive, qui, par ailleurs, ne détermine pas le résultat final ».
Après 50 ans, a poursuivi M. Zapatero, il n’a pas été possible de trouver une solution au conflit du Sahara, et l’histoire montre que les positions « irrémédiables », « tout ou rien », « ne mènent pas à des solutions », a-t-il dit.
C’est pourquoi il a préconisé la voie de la « coexistence et de la compréhension » comme solution, tout en reconnaissant que cela est difficile à réaliser. La position du gouvernement espagnol « maintient la position que l’Espagne tient depuis 2008 », a-t-il réitéré.
