Marrakech, 23 Mar. (Maroc-Actu) –
Le président bolivien, Luis Arce, a averti mercredi son homologue chilien, Gabriel Boric, que les relations diplomatiques ne pourront être rétablies tant que la Bolivie n’aura pas obtenu une sortie sur l’océan Pacifique, une revendication historique qui oppose les deux pays.
M. Boric, récemment arrivé à La Moneda, s’est montré favorable à la reprise des relations rompues depuis 1978, précisant que le Chili « ne négocie pas sa souveraineté » et s’en tenant à un arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) qui ne l’oblige pas à faire de concessions territoriales à la Bolivie.
Toutefois, pour M. Arce, cette décision « a ouvert un nouveau scénario dans le dialogue bilatéral », donnant lieu à un « rapprochement » dans lequel la Bolivie continue d’affirmer clairement qu’elle ne veut pas renoncer à son accès à la mer. En fait, il a souligné que les relations ne seront pas normalisées tant que cette question « en suspens » n’aura pas été résolue, selon l’agence de presse ABI.
Le président bolivien, qui s’est exprimé sur cette question à l’occasion de la Journée de la mer, a affirmé que le Chili est « conscient » de sa responsabilité dans « l’encerclement » bolivien, un « immense dommage » qui remonte à 1879.
La Bolivie a perdu son accès au Pacifique lors de la guerre avec le Chili, qui a abouti au traité de paix et d’amitié de 1904 sur le droit de libre transit des marchandises boliviennes à destination et en provenance des ports du Pacifique.
M. Arce a lancé un appel au « bon voisinage » pour résoudre la « situation d’enclavement » dans laquelle se trouverait la Bolivie, car il comprend qu’il s’agit d’un « intérêt mutuel ». « Avec une réelle volonté de la part des parties, des négociations significatives peuvent être entreprises », a-t-il ajouté.