BRUXELLES, 10 févr. (Maroc-Actu) –
La Commission européenne a demandé aux États membres de soutenir sa proposition visant à limiter l’utilisation du pesticide sulfoxaflor dans les serres, afin de protéger les abeilles des effets négatifs que cette substance peut avoir sur elles.
« J’espère que les États membres soutiendront cette proposition », a déclaré Stella Kyriakides, commissaire chargée de la santé et de la sécurité alimentaire, dans un communiqué, précisant qu’elle chercherait à nouveau le soutien des pays de l’UE après avoir échoué à obtenir une majorité suffisante lors d’une précédente réunion technique.
La proposition de l’exécutif européen, qui fait l’objet de négociations avec les États membres depuis un an, a été présentée au Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, qui réunit les 27 États membres de l’UE au niveau des experts, mais n’a pas obtenu la majorité qualifiée nécessaire pour être adoptée.
« Les conclusions scientifiques de l’Autorité européenne de sécurité des aliments montrent que l’utilisation du sulfoxaflor peut être nuisible aux bourdons et aux abeilles. Il est de notre responsabilité, et de la plus haute importance, de protéger nos pollinisateurs et notre biodiversité pour les générations actuelles et futures », a ajouté M. Kyriakides.
La Commission a également lancé une initiative visant à stimuler l’utilisation de biopesticides pour remplacer les pesticides chimiques dans l’UE, suite à l’approbation récente d’un règlement autorisant l’utilisation de micro-organismes comme substance active pour protéger les plantes, qui devrait entrer en vigueur en novembre.
« Les pesticides biologiques peuvent protéger les champs avec moins de risques pour la santé humaine et l’environnement », a souligné M. Kyriakides dans un communiqué, notant que dans le cadre de la stratégie « de la ferme à la fourchette », l’UE s’est engagée à réduire de 50 % l’utilisation des pesticides chimiques d’ici 2030.
Une fois le nouveau règlement entré en vigueur, l’autorisation des produits biologiques pour la protection des plantes sera plus rapide. Toutefois, les nouvelles règles soumettront les propriétés biologiques et écologiques des micro-organismes à une analyse scientifique visant à prouver qu’ils sont sûrs avant de leur donner le feu vert pour être utilisés comme substances actives dans les produits phytopharmaceutiques.