Marrakech, 27 Mar. (Maroc-Actu) –
Les négociateurs russes et ukrainiens ont confirmé dimanche qu’un nouveau cycle de pourparlers de paix en face à face visant à mettre fin au conflit déclenché par l’invasion russe du pays le 24 février débutera au début de la semaine prochaine.
Les deux parties ont toutefois donné des informations différentes sur le calendrier exact des discussions.
Le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a confirmé que la réunion aura lieu du mardi 29 au mercredi 30 mars, selon sa chaîne de messagerie sur la plateforme Telegram.
Entre-temps, le négociateur ukrainien David Arajamia a indiqué que les pourparlers commenceront demain, lundi, et précise même que la Turquie sera le lieu de la réunion, a-t-il déclaré sur Facebook.
Les négociations se poursuivent à un moment difficile. Vendredi, la Russie a exprimé son pessimisme quant à l’évolution des pourparlers, qui sont désormais pratiquement au point mort, selon elle, en raison du refus de l’Ukraine d’accepter un traité « global », ce qui se traduit par les tentatives constantes de Kiev de retarder les réunions.
En outre, l’Ukraine n’a montré aucune volonté de négocier le statut de la Crimée ou du Donbas, territoires contrôlés par la Russie et occupés selon Kiev, et les négociations sur un éventuel désarmement partiel de l’armée ukrainienne ou sur la renonciation aux aspirations de l’Ukraine à rejoindre l’OTAN, comme l’exige Moscou, ne semblent pas progresser.
M. Medinski a répété que la Russie exigeait des « garanties de sécurité, la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine », ainsi que la reconnaissance de la Crimée et des régions séparatistes de Donbas, dans l’est du pays. « Sans la prise en compte de ces aspects », a-t-il ajouté, « la conclusion d’un accord est peu probable ».
Au lieu de cela, la Russie note que l’Ukraine « est principalement préoccupée par l’obtention de garanties de sécurité de la part de puissances tierces au cas où l’Ukraine ne rejoindrait pas l’OTAN », ce qu’elle décrit comme « une position tout à fait compréhensible ».
Toutefois, le négociateur a expliqué que, précisément en raison de ces négociations, les Ukrainiens « ne sont pas pressés car ils pensent que le temps joue en leur faveur ». Si les deux parties semblent se rapprocher sur des « questions secondaires », a-t-il conclu, « en ce qui concerne les principales questions politiques, nous n’avançons pas ».