Le Maroc prévoit une croissance de 3,5% en 2026 selon Fitch Ratings
Selon les dernières projections de Fitch Ratings, le Maroc devrait enregistrer en 2026 une croissance réelle de son PIB de 3,5%. Cette prévision, publiée dans le rapport «Middle East and North Africa Sovereigns Outlook 2026, Resilience and Reform Amid Political and Geopolitical Challenges» du 4 décembre 2025, situe le Royaume légèrement en dessous de la Jordanie, dont la croissance est estimée à 3,8%, et bien au-dessus de la Tunisie, attendue à 1,8%. L’Economiste indique dans son édition du lundi 8 décembre que les performances marocaines demeurent toutefois modestes face aux Émirats du Golfe, où Abu Dhabi et Ras Al Khaimah devraient croître respectivement de 6,8% et 7,7%.
Une croissance portée par les secteurs non agricoles
Cette dynamique repose essentiellement sur les secteurs non agricoles, avec une contribution notable de l’industrie exportatrice, notamment l’automobile, l’aéronautique et l’agroalimentaire. Fitch Ratings souligne que la croissance hors agriculture devrait rester solide, mais rappelle que l’agriculture, bien que représentant une part limitée du PIB, constitue un facteur de volatilité important en raison de sa dépendance aux conditions climatiques. L’économie marocaine demeure donc sensible aux aléas météorologiques malgré sa diversification progressive.
Stabilité financière et perspectives
Sur le plan financier, le Maroc conserve sa notation souveraine BB+ avec une perspective stable. Comparé à d’autres pays de la région MENA, le Maroc affiche une stabilité reflétant sa capacité à gérer ses finances publiques et à maintenir un environnement économique relativement prévisible dans un contexte de tensions géopolitiques et de volatilité des prix du pétrole.
Situation budgétaire et dette publique
En matière budgétaire, le déficit public marocain devrait se réduire légèrement à 3,7% du PIB en 2026. Concernant la dette publique, elle devrait atteindre 69,8% du PIB, un niveau supérieur à la médiane des pays notés BB mais inférieur à celui de la Tunisie, de l’Égypte et de la Jordanie. La structure de cette dette, majoritairement libellée en dirhams, réduit l’exposition aux fluctuations monétaires, offrant ainsi un facteur de stabilité à moyen terme.
Attractivité pour les investisseurs étrangers
L’attractivité du Maroc pour les investisseurs étrangers reste modérée. Les investissements directs étrangers (IDE) devraient représenter environ 2,5% du PIB, avec des réformes récentes visant à améliorer la transparence et à diversifier les produits financiers disponibles. Ces réformes sont considérées comme «crédit-neutres» à court terme par Fitch.
Stabilité politique et perspectives futures
La stabilité politique constitue un atout majeur pour le Maroc dans la région, selon L’Economiste. Les récentes protestations sociales n’ont pas remis en cause cette stabilité, et les prochaines élections législatives ne devraient pas modifier la trajectoire économique ou budgétaire du pays. Pour Fitch, la combinaison de croissance modérée, de discipline budgétaire et de stabilité politique fait du Maroc une économie de transition, capable de naviguer entre opportunités et vulnérabilités dans un environnement régional complexe.














































