Le Conseil économique, social et environnemental a appelé à donner une nouvelle et forte impulsion à la vie collective, lui permettant de contribuer efficacement au développement du Royaume.
Le Conseil a expliqué, dans un « point de vigilance », que plus de dix ans se sont écoulés depuis la consécration constitutionnelle de la société civile, et le lancement de deux initiatives nationales pour accompagner la mise en place du nouveau rôle attribué aux associations dans la gouvernance des affaires publiques. affaires et le processus de prise de décision, qui sont « La dynamique de la Déclaration de Rabat » (2012) et « Le dialogue national sur la société civile et les nouveaux rôles constitutionnels » (2013), et le début de l’activation de la stratégie ambitieuse adoptée par les pouvoirs publics dans ce domaine. « La réalité de l’état de ces importants ateliers de transformation reste sans les ambitions et les attentes des différents acteurs. »
À cet égard, le Conseil économique, social et environnemental propose deux approches de changement, la première portant sur des mesures à caractère juridique et structurel, tandis que la seconde s’appuie sur des mesures à caractère financier et fiscal.
Les mesures juridiques et structurelles concernent notamment l’alignement du décret royal n° 1.58.376 réglementant le droit de constituer des associations (tel que modifié et complété) avec les dispositions de la Constitution de 2011, et l’adoption d’un cadre juridique propre aux institutions. et les associations intéressées par les questions d’intérêt public, en plus d’établir un cadre juridique approprié pour encourager les associations. Les quartiers et districts doivent s’organiser en réseaux, et œuvrer à les former et les sensibiliser dans le domaine de la participation citoyenne, notamment à travers des mécanismes participatifs de dialogue et de concertation au niveau des collectivités territoriales.
A cet égard, le Conseil a proposé de promouvoir le partenariat entre l’Etat et les associations dans le cadre d’une vision renouvelée des obligations de chacun en ce qui concerne les règles de bonne gouvernance, le bénéfice des financements publics, la qualité des objectifs et des initiatives, et le suivi et évaluer les résultats obtenus. Appelant à l’attribution ou à la délégation de certains services d’utilité publique aux associations de la société civile par les pouvoirs publics et les collectivités territoriales, notamment dans les domaines de proximité et des missions d’intérêt public, de manière à fournir des services aux usagers dans les délais et avec les qualité requise.
Le Conseil économique, social et environnemental a également souligné l’importance d’encourager l’implantation de nouvelles associations, en créant des espaces communs équipés pour accueillir les associations et en mettant à leur disposition les outils de travail nécessaires (téléphone, connexion Internet, ordinateurs, aide à la création de leurs sites Internet, abonnements à des bases de données et services numériques, etc.).
Quant aux mesures d’ordre financier et fiscal, le Conseil a proposé d’augmenter le montant du soutien public accordé aux associations et de favoriser les financements pluriannuels, dans le cadre d’un partenariat entre l’État et les associations, avec le développement de projets s’étendant sur une durée d’au moins au moins trois ans, au lieu d’accorder des aides et des subventions limitées dans le temps.
A cet égard, il a appelé à l’élaboration d’un plan comptable pour les associations, incluant des normes de bonne gouvernance. En plus d’exonérer les activités économiques des associations sans but lucratif de tout type de l’impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée, conformément aux normes déterminées par le système fiscal.
Le Conseil économique, social et environnemental a également recommandé de favoriser l’emploi collectif, en élargissant le cercle des associations bénéficiant d’incitations fiscales, et en plafonnant l’impôt sur le revenu par tranches inférieures en fonction des salaires plus élevés que les associations versent aux travailleurs et travailleuses, dans le contexte de la révision attendue de l’impôt sur le revenu au cours de l’année 2024.
Il a également exhorté les donateurs (personnes physiques et morales) à être encouragés à faire des dons, déduits de leurs impôts, au profit des associations nationales à portée territoriale et des associations intéressées aux affaires publiques après avoir fixé leur cadre juridique, dans la limite d’un certain pourcentage du chiffre d’affaires du donateur, à l’image de ce qui est applicable aux associations ayant conclu des accords de partenariat avec l’État pour mettre en œuvre des projets d’intérêt général. En plus d’exonérer les associations des droits d’enregistrement et d’enregistrement.
Marrakech, 2023-12-27 18:27:35 (Maroc-Actu) –