Le parcours exceptionnel de Malik Sefrioui, futur capitaine d’industrie
En 2014, à seulement 23 ans, Malik Sefrioui entre dans l’histoire de sa famille en devenant vice-président de Ciments de l’Atlas (Cimat) et de Ciments de l’Afrique (Cimaf), deux piliers du groupe Sefrioui. Diplômé de Babson College aux États-Unis en administration des affaires, finance et entrepreneuriat, il fait le choix de rejoindre directement l’entreprise familiale au Maroc. Cette décision le plonge dans un secteur en plein essor et lui permet d’écrire l’histoire d’un empire en construction, comme le souligne le magazine Jeune Afrique dans un portrait qui lui est dédié.
L’intégration de Malik dans le groupe n’est pas le fruit du hasard. Son parcours a été minutieusement planifié par Anas Sefrioui, patriarche de l’empire, qui veille à ce que l’héritier acquière toutes les compétences nécessaires sur le terrain avant de prendre les rênes de l’entreprise. Selon Zakaria Fahim, spécialiste marocain de la transmission familiale, il est plus pertinent d’impliquer un enfant dans un projet en construction que dans une entreprise déjà établie.
Sous la tutelle d’Anas Sefrioui, Malik devient administrateur d’une trentaine de sociétés, tandis que le groupe étend son influence à dix pays d’Afrique subsaharienne et à la France. Cette expérience lui permet de maîtriser les rouages du ciment, mais aussi de se familiariser avec la gestion internationale et la stratégie d’expansion.
Si le ciment reste le pilier de l’empire, Malik se tourne vers la diversification. En 2025, il finalise l’acquisition d’Afric-Phar, un laboratoire pharmaceutique marocain, pour plus de 2 milliards de dirhams (environ 190 millions d’euros). Cette opération témoigne de son ambition d’agrandir le périmètre de l’empire familial et de se préparer à un rôle plus important que celui de simple successeur.
« Malgré ses responsabilités croissantes, Malik reste discret. Ses apparitions publiques sont rares, préférant laisser la médiatisation se concentrer sur des événements tels que son mariage avec Kenza Akhannouch ou l’acquisition d’une villa historique à Miami Beach », souligne Jeune Afrique.
Le véritable défi pour Malik viendra lorsque son père, âgé de 68 ans, se retirera des opérations quotidiennes. Jusqu’à présent, il a appris sous la supervision d’Anas Sefrioui et avec l’aide de managers expérimentés. Son succès futur dépendra de sa capacité à passer de l’ombre à la lumière et à incarner pleinement le rôle de capitaine d’industrie, tout en conservant la rigueur et la discrétion qui caractérisent sa famille.
